L'appel fut entendu par 18 randonneurs enthousiastes venus courageusement pour partager cette randonnée exceptionnelle jusqu'à la Sentinelle. Les 7 km parcourus en ont surpris plus d'un, peu habitués à marcher, mais ravis de participer à cette journée solidaire du Téléthon. Le chapeau a circulé et récolté près de 200 € que nous avons remis à notre retour à Daniel Viala, coordinateur de cet évènement. Cette randonnée était particulièrement dédiée à Hélène qui vient, hélas, de nous quitter. Merci à tous les généreux donateurs et à l'année prochaine. Rolande.
C'est avec une grande tristesse que nous vous faisons part de la disparition de notre amie Hélène Pauzat survenu mardi matin à Montpellier.
Hélène était la secrétaire de notre association depuis le début, et elle assurait cette fonction avec efficacité, gentillesse et discrétion. On lui doit notamment le succès du loto de l'Escapade qu'elle gérait avec beaucoup d'énergie.
Ses obsèques auront lieu vendredi 13 décembre à 10h à l'église de St-Jean du Bruel.
Merci Hélène pour tout ce que tu as fait pour l'Escapade.
En petit nombre, mais venus de toutes parts (St-Jean du Bruel, Le Gressentis, Lodève, Les Liquisses Basses), des anciens, des moins anciens et des nouveaux sont partis, sous un ciel plein
de fraîcheur et de lumière, pour une petite rando détente. La cadence de nos pas accompagnant tant nos rêveries solitaires que nos conversations, nous avons admiré les belles couleurs d'automne
qui enveloppent en cette saison la petite vallée du ruisseau du Viala. Notre itinéraire, passant par Aspres, Refrégiès et La Rouquette, nous offrait des vues superbes sur le Roc Nantais, le
St-Alban, le château d'Algues et Notre-Dame de la Sentinelle. Cependant, à certains endroits nos regards sont restés accrochés à d'autres "joyaux" comme les parties chromées d'une carcasse de
Simca 1301, abandonnée depuis un demi-siècle, qui restent aussi luisantes qu'à leur sortie d'usine. Comme pour illustrer que l'empreinte de l'homme sur la nature est indélébile, et que le geste
écologique commence ... chez soi. Pourtant, que la montagne est belle ! Mark.
Cela faisait des jours et des jours qu'il pleuvait, certes, les cueilleurs de champignons se réjouissaient, et enfin une trouée de ciel bleu, ce samedi 9 novembre, a motivé 9 randonneurs pour parcourir 9 km. Après l'instant des retrouvailles et des embrassades aux halles, c'est vers Seingleys que le départ est donné. La pluie a rendu les chemins boueux, les feuilles d'automne cachent les cailloux, les pierres sont glissantes, mais non, je vous rassure, ce n'était pas le parcours du combattant. Chacun monte jusqu'à l'Œil de Bœuf à sa cadence, il faut se dévêtir un peu, le vent froid du départ nous abandonne dans la montée, les battements de cœur s'emballent, il faut souffler et enfin nous y voilà. Sur le causse le vent reprend des forces et nous pousse jusqu'au sentier forestier qui longe la montagne de la Fabarède. Il n'est pas facile non plus, il faut s'agripper aux branches pour ne pas se retrouver en contrebas et la chance nous sourit ; le soleil nous dévoile un superbe panorama sur la vallée de la Dourbie, à l'est, les montagnes vers l'Aigoual ont mis leur manteau blanc, on distingue tous les petits hameaux autour de St-Jean, le rocher des Batailles, le château d'Algues, Castelnau entouré de champs où le blé en herbe nous offre sa palette de vert tendre, la montagne de la grotte aux fées, le mont St Alban, Saint Michel et la rivière qui déroule son ruban argent dans le creux de la vallée. Au carrefour du col du Vigouroux, je choisis de guider tout ce petit monde vers le bois de l'Abbé puis j'opte pour redescendre vers Seingleys de prendre un chemin mal entretenu mais inconnu pour la plupart des marcheurs, la descente est tranquille et on rejoint le village. Jean-Marc nous offre le verre de l'amitié, une bière pour les uns, un verre de vin pour les autres ou une tisane pour les plus sages. On se sépare heureux d'avoir partagé ces quelques heures de marche.
Mardi 29 octobre sur le parking de la D41qui surplombe Montméjean. L'été indien réchauffe nos corps quelque peu malmenés par l'effort. Un bouchon saute, des verres se remplissent de champagne, des mains se saisissent d'un morceau de fouace, le sourire est sur tous les visages : après une randonnée parfaite sur le Causse Noir, nous fêtons l'anniversaire de Jocelyne ! Si je ne devais garder qu'une seule image de nos randonnées de 2019, ce serait celle-là, un moment d'amitié et de convivialité pures après une marche à travers des paysages majestueux que nous avons la chance insigne de côtoyer au quotidien ! Nous pensons évidemment à celles et ceux de nos ami(e)s qui, pour toutes sortes de raisons, ne nous ont pas accompagnés cette année : pas un instant nous ne les oublions et qu'ils sachent que nous sommes de tout cœur avec eux. La journée a commencé à Montméjean, remarquable par son château médiéval, son sentier botanique et, depuis peu, par une salle associative. De là nous grimpons sur le Causse en direction de la ferme de la Combe, structure imposante et solide, totalement intégrée dans le paysage. À travers des champs cultivés (partout le vert tendre des semis d'automne commence à apparaître) nous franchissons la plaine de Brunas pour arriver au hameau du même nom. Un sentier sinueux nous conduit au bord septentrional de la vallée de la Dourbie. On ne pourrait rêver plus bel endroit pour y déjeuner (occasion pour Jocelyne de nous régaler d'un délicieux vin blanc). Commence alors la descente vers St-Véran qui dégage des vues à la fois grandioses et, en même temps, pleines de sérénité sur les falaises et l'échancrure de la vallée de la Dourbie. Une bonne dose de concentration est nécessaire pour éviter les glissades et nous arrivons à St-Véran avec ses belles maisons de pays aux toits magnifiquement restaurés. Il nous reste encore une montée douce et régulière vers la ferme de Costeplane, bâtisse très élégamment restaurée et parfaitement entretenue qui, dans son austère solitude, réserve plus que probablement des moments uniques aux personnes qui y résident. Retour aux véhicules pour déguster la fouace de Jocelyne et le champagne de Jean-Louis. Nous avons beaucoup à nous dire et encore plus de mal à nous séparer : les uns retourneront bientôt à leurs résidences principales, les autres resteront dans la région et participeront bien sûr aux hivernales de l'Escapade ainsi qu'à d'autres activités ludiques. Pour terminer, j'aimerais citer cet octosyllabe tiré de Ramuz et de son Histoire du soldat, quelques mots très simples, presque frustes, mais qui résument si bien la volonté et la philosophie de l'Escapade Saint-Jeantaise : "...a marché, a beaucoup marché...". Oserais-je ajouter...avec un immense bonheur ! Jean-Philippe
A la demande générale, voici la recette du fondant à la crème de marron
et au chocolat, qui a eu tant de succès au Loto.
Faire fondre le chocolat et le beurre, ajouter la crème de marron, ajouter les œufs entiers. Bien mélanger pour obtenir une pâte homogène. Verser dans un plat beurré. Cuire entre 20 et 30 mn au four, thermostat 5 (150°).
Douze formes se mouvaient dans la brume. Non, ce n'étaient pas les spectres d'un drame de Shakespeare mais la joyeuse bande de randonneurs de l'Escapade venue sillonner ce bout du Larzac. Ils avaient choisi le douze du mois d'Octobre pour se dégourdir les jambes et faire la fête aux sensations multiples qu'offre ces évènements. Et ce fut douze kilomètres parcourus à travers les landes et les bois que cet Automne gardait jalousement dans son mystère coloré. Nous pourrions retenir de cette journée une curieuse coïncidence duodécimale mais, bien sûr, cela serait hors propos mais plutôt trois fois douze bonheurs à renouveler au plus tôt. François
Retour d’une va-nu-pied
Il faisait bien frais le jeudi 3 octobre dernier au rendez-vous de 9h00 et c’est sans hésitation que Rolande est partie me chercher une veste supplémentaire. Venant de Bretagne, je ne suis pas encore tout à fait acclimatée à cette région qui dans la même journée donne une amplitude de température variant de plusieurs dizaines de degrés. Quel drôle de pays !
Hop, le groupe de 8 se répartit en 2 voitures, direction St Sauveur-Camprieu, non loin de l’Aigoual. Bienvenue la veste de Rolande car ici c’est tout à fait la montagne avec des chalets en bois dispersés dans un petit village très étendu. Même si le ciel est clair annonçant une belle journée, un petit vent frais nous pousse à aller prendre un café dès l’arrivée. Nous décidons de commencer la balade par la cueillette des champignons et nous voici partis sur les recommandations de François et Ghuylaine, en direction du bois de la Châtaigneraie. Certains sont de grands amateurs de champignons et on les reconnait à leur GPS, à leur couteau à lame arrondie avec une petite brosse à l’autre bout et à leur énorme besace en osier, malins comme ils sont à se concentrer sur la cueillette et non comme moi, à ne pas me perdre et à tourner en rond autour des voitures, sans cesse à regarder ma montre pour ne pas rater le depart ! Bon j’ai encore du chemin à faire pour me sentir bien dans les bois !
Retour de cueillette très coloré : ah oui des champignons, il y en avait : des violets tout fins qu’il ne me serait pas venue à l’idée de les croire comestibles, des oranges vifs en forme de corole, encore moins avenants, des champignons pour les schtroumpfs tout rouge avec des verrues blanches, d’autres marron clair tout luisants à croire que si tu les touches tu restes collé au chapeau, ou encore des espèces de filaments oranges vifs qui poussent sur les souches mortes.
Alors vous voyez, mes connaissances en mycologie sont très rudimentaires et s’arrêtent aux couleurs mais j’ai été émerveillée d’en voir autant tout en me disant qu’une sorcière de la montagne cherchait à me piéger. J’ai donc fait ma cueillette à distance, munie de mon appareil photo et de ma prudence ! Sauf que… issue de monde paysan du Sud-Ouest de la France, j’ai été "dressée" à chercher des cèpes, le roi des champignons, et pas autre chose. Et bien oui, j’en ai trouvé deux ! … Et l’ami au GPS en a trouvé 2 autres, plus jeunes, au pied blanc et trapu. Les fameux Boletus edulis, cèpes de Bordeaux. Morale de l’histoire, pour trouver des cèpes, deux recettes : de la prudence et tant pis si on tourne en rond autour des voitures OU un GPS, une besace qui impressionne et un couteau à champignon. AU CHOIX !
Quant à aller nu-pied à flanc de colline, c’est une autre histoire… pleine de sensations et de coulemelles ! Isabelle
Nous sommes 15 à randonner ce dimanche 29 septembre, direction les "Trois Quilles". Qu’est-ce que c’est que les Trois Quilles ? Jamais entendu parler ! C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap ! Que dis-je c’est un cap ? c’est une péninsule… Tout juste Monsieur Rostand, un pic, le point culminant du massif du Lingas, 1 410 m. d’altitude. Ce sont des pierres de granite en forme de quilles qui se dressent à l’est du St-Guiral. Pour atteindre notre objectif, il faut déjà grimper jusqu’au St-Guiral, ce que nous faisons dans la matinée, nous sommes en terrain connu, la Rouvière, le parc à moutons, Ressançon, le rocher de St-Guiral que nous ignorons gentiment, pas de pique-nique cette fois, on continue toujours plus haut, notre guide nous parle d’un petit sentier qui doit nous mener au sommet, les fameuses Quilles mais où est-il ce sentier ? On ne voit devant nous que des rochers, on a beau chercher de tous les côtés, pas de sentier, pas le choix, il ne nous reste plus qu’à escalader droit devant nous, direct jusqu’au sommet, oh c’est sportif ! il y a ceux qui se régalent et qui arrivent avant tout le monde, il y a ceux qui se demandent dans quelle galère ils sont embarqués, moi par exemple, mais le plus drôle c’est qu’à force de grimper on a dépassé les trois Quilles, ah ! ah ! Elles étaient en contrebas. Pas de regrets parce que la vue au sommet est tout simplement à couper le souffle, une vue panoramique, on aperçoit l’Aigoual, le Pic St-Loup, le viaduc de Millau, le St-Guiral paraît tout petit à côté. Après l’effort, le réconfort, c’est ici que nous pique-niquons. Pour la descente c’est nettement plus facile, on a retrouvé le fameux chemin que nous aurions dû emprunter à l’aller, il n’y a plus qu’à profiter, nous passons à travers une forêt de hêtres absolument enchanteresse, il y a comme une ambiance féérique avec ces rochers recouverts de mousse et puis on quitte l’ombre de la forêt pour emprunter une ancienne draille en pleine lumière, en plein soleil, de là on domine Dourbies, la boucle est bientôt bouclée, retour aux voitures.
Merci à Jacqueline de Nant qui a nous a fait découvrir cette petite merveille de la nature, les Trois Quilles et merci aussi pour l’escalade improvisée, on a toujours plaisir à se dépasser, ça rajoute du piment à la marche !
Samedi dernier j'ai fait un rêve étrange que je voudrais vous raconter. Je dormais paisiblement quand je me suis réveillé en sursaut et plein de sueur. Des idées funestes bourdonnaient dans ma tête comme des mouches autour d'un pot de miel. Je me suis levé, ai fait une toilette de chat. Je suis monté dans ma voiture qui m'a conduit d'elle-même sur la place d'un village à côté d'anciennes halles. Là attendaient plusieurs personnes. Certaines sont montées dans mon bolide, je ne les connaissais pas. Nous avons échangé quelques vagues propos, et elles se sont révélées plutôt sympathiques (j'espère quand même ne pas avoir révélé mon code bancaire). Au bout d'une heure nous sommes arrivés dans une bourgade appelée St-Jean (j'avais l'impression de tourner en rond). Nous sommes repartis immédiatement vers un hameau du nom de... bon, ça me reviendra. C'est là que nous avons commencé une randonnée sur une crête, une lande (des fantômes apparaissaient et fuyaient) sauvage et quasi désertique sous un ciel brumeux. Nous sommes passés devant une grande ferme dotée d'un corps de logis imposant. Bizarrement je ne me souviens que de deux choses. La première, c'est l'état préoccupant des buissières : les arbustes étaient gris, secs et pour tout dire très laids. À peine les touche-t'on qu'une fine poussière glisse à travers vos doigts. Quelqu'un a parlé de la Pyrale du buis (jamais entendu parler). La deuxième chose qui me revient en mémoire est une histoire triste racontée par notre accompagnateur au sujet de nonnes cloîtrées dans une abbaye. Et il est vrai que, un peu plus loin, dans un vallon sous nos pieds, peu à peu est apparue à nos yeux une grande bâtisse, d'aspect soigné et réglé. L'abbaye ! Le reste de la balade s'est déroulée, pour moi, dans un état de semi-confusion. Nous sommes remontés dans nos véhicules et avons filé vers le gros bourg de St-Jean (?). Là, M. Genin avait réservé une salle pour le déjeuner. Je ne sais pas ce que nous avons mangé, par contre le vin avait un goût bizarre mais tout le monde l'a bu. À quatorze heures nous avons eu droit à la visite commentée du site (il avait un joli nom mon guide Vi-i-ctor). On a parlé de portail, d'abbesse, de salle de justice, de restaurant (?), de cheminée, de disputes, de flèches, de boucliers, d'huile brûlante... j'ai frissonné ! Puis nous sommes entrés dans une chapelle et là, que le Bon Dieu me le pardonne, je me suis endormi... Et c'est à ce moment-là que je me suis réveillé frais et dispos. Il était 7 heures ce dimanche 22 septembre, journée du Patrimoine. Michel nous avait organisé une randonnée à St-Jean-d'Alcas suivie d'une visite du célèbre site templier. Nous avons garé nos autos à Mascourbe (magnifique ferme fortifiée). En suivant la ligne de crête, nous étions tous consternés par l'état affligeant des buissières. Dans le vallon de l'Annou, sous nos pieds, nous avons admiré la chartreuse de Nonenque et, plus loin, sur le sentier, la Quille du Berger (aucun rapport). Nous avons déjeuné dans une très belle salle voûtée. Un guide nous a fait le descriptif complet du fort cistercien d'Alcas, propriété de l'abbesse de Nonenque. Pour plus de renseignements, je vous confie le téléphone de Michel : 01 23 45 67 89 qui se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions (téléphoner en semaine de 18h à 18h05). Au moment de repartir le ciel nous est tombé sur la tête (du moins un épisode cévenol). Jean-Louis nous attendait à la Cavalerie pour une dégustation de ses crus du Beaujolais agrémentés de charcuteries lyonnaises et de fromages régionaux. Tous, assis au coin du feu (il faisait froid), nous fêtions le repos du templier. Les bouteilles vides, il nous a bien fallu repartir en ce dimanche automnal finissant. Au fait ! Quel jour sommes-nous ? Ouuhh ! J'allais oublier mon rendez-vous chez le Docteur Joy, mon psychiatre depuis plus de vingt ans. Depuis peu, il me préconise un traitement nouveau, la compte-renduthérapie, qu'il développe surtout aux États-Unis. Là, il soigne un patient assez connu, un certain Donald. Je me suis renseigné. Effectivement il est très actif sur un site de randos américain, twister, foster, quelque chose comme ça, à Washington DC. J'ai vraiment été soufflé ! Ses comptes-rendus sont très brefs, quelques mots seulement, à croire qu'ils sont comptés ! Mais il en écrit plusieurs par jour. Quel bonhomme ! Entre nous, j'en ai lu quelques-uns : certains sont incompréhensibles et pour le reste, je crois que Donald a trop étudié Lucky Luke dans sa jeunesse. D'ailleurs, la mèche...
Oui, ma petite Chouchou ? Dis, papa, peux-tu me dessiner un sentier avec des échelles ? Bien sûr, ma petite fille chérie et que veux-tu d'autre sur ce dessin ? Oh ! une petite ville
paraissant assoupie, Roquefort-sur-Soulzon, un gros rocher qui la domine, le Combalou, un éboulis de pierres énormes, des parois vertigineuses qui surplombent les villages environnants,
Tournemire, Lauras, Roquefort même. Et pourquoi tout cela mon biquet ? Eh bien, papinou adoré, samedi dernier, avec ma bande de copines de l'Escapade, nous sommes allées à Roquefort pour
découvrir le sentier des échelles. La montée dans les éboulis, résultat d'un cataclysme géologique d'il y a 1,5 millions d'années, est impressionnante et il faut faire attention où poser ses
pieds et grimper, grimper. Mais cela en vaut vraiment la peine et puis on apprend un tas de choses et des nouveaux mots. Lesquels Chouchou ? Sais-tu, papa, comment s'appelaient les dames qui
travaillaient dans les caves fromagères ? Les cabanières, parce qu'elles habitaient des cabanes. Et les fleurines, qui sont des cheminées naturelles assurant l'aération des caves et le
développement du Penicillium Roqueforti sans lequel il n'y aurait pas de Roquefort. Fromage dont raffolent rats et souris, raison d'être des "catous", les chats qui s'en faisaient un festin
journalier. Dis-moi Chouchou adorée, combien étiez-vous pour cette excursion ? Nous étions neuf, papa, avec moi, que des bonnes copines. Il y avait aussi deux garçons, assez jolis, des cousins à
ma meilleure amie, avec des accents bizarres, et même que le petit blondinet, il m'a regardé tout le temps, ce n'était pas désagréable au fond. Et puis, on a rigolé comme des folles, nous avons
même improvisé une petite chorégraphie (voir photo) que nous avons intitulée :"Les Demoiselles de Roquefort" (avec, bien sûr, nos parapluies achetés lors de notre dernière randonnée à
Cherbourg). Regarde, papi, la grâce et le délié de nos mouvements, la beauté des danseuses...Tu verras aussi sur la photo notre institutrice, Madame Rolande, qui encadrait la sortie. Regarde son
beau parapluie ! Et comme elle a été fière, quand j'ai déchiffré l'inscription latine sur un panneau signalétique : Cuique suum, qui signifie : à chacun son dû (bon, c'est mon
nouveau petit ami, pas le blondinet, l'autre, qui m'a soufflé la réponse ...). À midi nous avons mangé nos "quatre heures" et parlé de tout et de rien, les garçons, les vêtements, les bijoux, le
maquillage ... Ma chère Chouchou, je suis, moi aussi, très fier de toi. Sais-tu par hasard combien de mètres vous avez escaladés ? Papa ! on appelle ça le dénivelé. Nous avons grimpé
380 mètres et parcouru 8,5 kilomètres. Nous étions toutes et tous (oui, même les garçons) très fatigués à la fin et nous sommes repassés à La Cavalerie, dans les remparts, pour y boire un verre
de grenadine. Montre-le-moi, ton dessin, papinou. Avec les tendres excuses de ton père pour le résultat final, Chouchou. Oh, papi, comme c'est beau !! Comme tu as bien rendu les tons de la
nature sèche mais luxuriante, les fauves, les jaunes et les verts différents, les teintes nuancées du ciel, la perspective des villages lointains avec leurs jolis toits. Et les éboulis, et la
paroi rocheuse fissurée, prête à tomber... Papa, je t'adore, tu es le meilleur papa du monde, je te fais un gros câlin...
Mamaaaaaaan !!! ...
La promenade de santé que François, dans sa thérapeutique sagesse, nous propose ce mercredi 28 août commence sur le parvis de l'église de Dourbies. N'y voyez aucune volonté théosophique, non, plutôt un parking aisé pour nos véhicules. Petite déambulation dans le village avant d'aborder le tour de Montredon. (Je compte quatre Montredon dans un rayon de 20 kms, petit manque d'imagination ?). Les merveilles de la nature abondent dans notre région : nous croisons bientôt un impressionnant chêne multi centenaire (350 à 400 ans suivant les calculs de François). Une photo nous montre cet organisme vénérable à côté duquel notre jeune président d'honneur (surtout pas d'inversion malheureuse, Jean-Luc) semble bien pensif. François s'extasie devant les cynorrhodons et le sureau sur le bord du chemin. En homme d'expérience il évalue déjà le nombre de pots de confiture que l'on peut tirer de ces arbustes. En François sommeille toujours Saint-François, il m'avoue donc toujours laisser 30% de la récolte sur pied pour le plaisir des oiseaux. Voyant mon étonnement, il s'écrie : "Non, rien de rien, non je ne regrette rien". La montée vers la croix de Lagrinier est beaucoup plus facile que l'ascension du Golgotha, quoiqu'un petit plaisantin (visage masqué, voir photo) semble s'accrocher à la croix. Là vraiment notre ami(e) sort des clous !!! Tout en arpentant le sentier (que je ne connais pas), une impression de déjà-vu m'envahit. Bon sang mais c'est bien sûr : ce sentier, qui ouvre à toute la panoplie de la botanique, est le même que celui emprunté plusieurs fois avec l'Escapade en redescendant l'après-midi de Saint-Guiral. Je n'avais pas reconnu cette vieille connaissance ! Comme le disait la grande philosophe lettone Ismérie Roodenburg, tragiquement décédée des suites d'une overdose de rhum arrangé : "Devant, derrière, toujours pareil, jamais le même". Un peu plus loin, un abri de berger, tout en pierre, attend son prince charmant. Dans la même ligne, une ruine au potentiel énorme (vigueur, sueur, labeur, pleurs) ne demande qu'une simple rénovation. Sommes-nous au sommet ? Que nenni ! Une bande d'intrépides (une certaine fierté m'empêche de citer des noms) file jusqu'au septième ciel (bizarrement autant d'hommes que de femmes). Nous n'aurons droit à aucun commentaire à leur retour : aparté pour happy few ! Un déjeuner frugal avalé à la fraîche et François sonne très rapidement l'heure de la descente en sous-bois vers Dourbies. Arrivés dans les faubourgs de la cité gardoise nous franchissons pour la deuxième fois de la journée le pont, nouvellement reconstruit, au-dessus de la Dourbie. (Où avais-je la tête pour ne pas le mentionner plus haut ?) Et pourtant, pourtant, il suffit de passer le pont... La proposition de baignade de François tombe magistralement à l'eau (où sont les baigneurs d'antan ?). Nous n'allons pas bien sûr nous quitter comme ça. Cap sur le café de Sylvie où nous dégustons des Pac à l'O. Certains d'ailleurs ne sont pas qu'à l'eau (oui, je sais, le jeu de mots est ridicule, raison pour laquelle il sera supprimé dans la prochaine édition). Apparition de Mark, le Hollandais roulant, plus connu il y a quelques décennies sous le surnom de Joop Zoetemelk, cycliste hollandais de réputation internationale, parfaitement bien conservé grâce au lait doux dont regorge son bidon. Son épouse Klasina a bien du mérite à suivre cet athlète affûté ! Suite au prochain numéro...
Jean-Philippe
Après le col des Pises en 2017 et Roquesaltes en 2018, pour sa troisième édition, le célèbre et très convivial bivouac de l’Escapade a été prévu le 22/23 août 2019 sur l’ancienne Grande Draille
du Languedoc, actuellement GR 60, à proximité de Cap de Coste. Une vingtaine de joyeux participants et participantes, ainsi qu’une sympathique petite chienne, étaient prêts à affronter une nuit
en pleine nature. Après quelques hésitations au Serre de la Toureille, nous optons pour un emplacement de bivouac encore plus spectaculaire au Serre de la Lusette à proximité de la tombe d’André
Chamson, sur un belvédère panoramique éblouissant. C’était l’occasion d’évoquer le chantre des Cévennes, protestant, conservateur de musée, résistant, académicien et auteur d’une cinquantaine de
livres. L’installation du couchage avec tapis de sol, quelques tentes igloo et même un hamac est rapidement terminée et bientôt un véritable festin
se met en place. Tout le monde avait apporté de la nourriture et des boissons à profusion. L’atmosphère est devenue rapidement euphorique. Puis, avant le coucher, nous avons écouté avec attention
la leçon d’astronomie de François qui, pour être plus compréhensible, a fait référence à une série télévisée américaine (Star Trek) ainsi qu’à la mythologie grecque. Au-dessus de nous, un
magnifique ciel étoilé servait de tableau noir à notre professeur qui nous révélait des distances dépassant l’entendement et donnant le vertige ! Planètes, constellations, étoiles filantes,
satellites et même la station spatiale internationale étaient au rendez-vous. Cette fascinante voûte céleste finit par nous entraîner dans les bras de Morphée, fils d’Hypnos et de Nyx. Le
lendemain matin, tout le monde était debout vers 6h 30 pour ne pas manquer le spectacle magique de l’apparition du soleil au-dessus des Alpes. C’est un moment toujours éblouissant de voir l’astre
solaire, d’un rouge vif, s’élever rapidement au-dessus de l’horizon pour sa course quotidienne. Il ne fallut pas plus d’une vingtaine de minutes pour tout ranger, tout plier et rejoindre les
voitures. Un solide petit déjeuner, préparée par notre amie Rebecca, nous attendait sur la terrasse supérieure du gîte de Cap de Coste. Puis vint la séparation avec répartition dans les voitures
pour un retour à Saint-Jean. Nous espérons tous que l’année prochaine, un bivouac nous réunira encore pour vivre à nouveau, à l’instar de William Shakespeare et de Félix Mendelssohn, ce Songe
d’une nuit d’été !
Que cela était étrange d'assister au réveil de la vallée. Alors que le soleil allumait ses flancs, tout au fond, la rivière restait emmitouflée dans son manteau de nuit. Elle semblait s'accrocher
à son ombre, encore un peu, dans ce dernier silence de la lumière. Néanmoins, nos 22 promeneurs la longèrent, égayés par les conversations, arrosés par l'herbe et éblouis par les scintillements
métalliques du dos mouvant de la Dourbie. Après le ruisseau, nous prîmes un peu de hauteur et atteignîmes le soleil où la rosée distribuait ses premières étincelles avant de s'évaporer. Le
parcours d'orientation commença alors... Le suivre ne tenait qu'à un fil, mais nos Thésées n'en eurent que des petits bouts blancs que l'on cherchait comme des œufs de Pâques. La sente se fit
raide juste après un membre (NDLR : petite construction rurale à pièce unique, appelée aussi mazet) qui semblait coller à la paroi. D'arbres en rochers, de passages exigus en grande marches, nous
atteignîmes enfin le dessus de la crête du barrage. Nous nous posâmes un peu pour apprécier la vue qu'elle offrait : un paysage d'arêtes de schiste durcies par le quartz qui voulaient découper un
ciel qui devenait maintenant lavande. Mais la montée continuait, éprouvant les souffles et les mollets. Enfin, nos escala-escapadeurs arrivèrent avec soulagement au belvédère ou le barrage
apparaissait bien au fond comme une offrande de la rivière et du travail des hommes, pour notre eau potable. Puis s'ensuivirent la crête arborée et la descente à la Brunellerie ou ses habitants,
fidèles à leur réputation d'hospitalité, nous offrirent le cadre du pique-nique ainsi que leur chaleur. Le petit sentier à l'ombre qui nous ramena à la Rougerie nous rappela un certain rallye.
Quelques cirrus envahissaient le ciel et nous décidâmes d'envahir la terrasse de Maurice pour le frais liquide, point final. Bravo à Michel et Guylaine pour avoir tenu le coup jusqu'au bout
!
François
Ce fut encore une belle randonnée avec des points de vue magnifiques, des sommets majestueux, des lieux splendides de la vie sauvage. Nous étions 12 pour monter in the Wild sous la conduite de Michel Genin. Arrivés au hameau des Laupies nous nous sommes garés et avons commencé d’un bon pas l’ascension. Jusqu’à 11h nous avons cheminé fort agréablement, sous les frais ombrages de splendides hêtres puis de résineux, jusqu’à la route du Lingas. Puis nous sommes redescendus pour atteindre le Lac de Pises, sous un soleil radieux. Il faisait alors bien chaud. Nous nous sommes installés à l’ombre, au bord du lac. Nous avons été rejoints par le couple Drigout et la famille Mazaury. Nous avons déjeuné ainsi avec les gazouillis d’une adorable et sage petite fille. Nous avons noté que nous avions croisé très peu de randonneurs au cours de cette journée. Cela nous a permis de nous conforter dans notre "petite estime personnelle". Avant de se quitter nous avons décidé de faire une halte pour se rafraichir au café-restaurant- épicerie de Dourbies, un des lieux les plus accueillants et agréables du pays. Merci encore aux organisateurs ! Quel beau pays que le nôtre ! Claudette
Vous n'avez pas fait le Rallye Pédestre de l'Escapade !
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Douceur d'une matinée printanière après des semaines de chaleur intense, parcours annoncé "facile" et qui l'est réellement... tout pour plaire aux 17 "flâneurs" ce samedi 10 août. Le Viala-du-Pas-de-Jaux, situé sur le plateau larzacien, nous accueille de la plus simple des façons : avec sa beauté géométrique, fière et austère. Nous laissons la visite de ce haut-lieu du Larzac templier et hospitalier pour cet après-midi et partons à travers la lande. Nous rencontrons d'abord prés et élevage de chevaux. Près d'un puits une espèce de nichoir est accroché en haut d'un arbre, il s'agit d'un abri pour chauves-souris (ont-elles vraiment besoin de cela ?). Une ferme-château élégamment restaurée se présente à nous. "Une femme à sa fenêtre" (s'appellerait-elle Romy ?) nous salue et nous donne quelques détails sur la rénovation du bâtiment. Derrière sa fenêtre grillagée, cette dame et son chien composent une parfaite image médiévale. Une fois n'est pas coutume nous prenons une route goudronnée qui nous mène à la ferme de la Vialette. Une charmante lavogne envahie de plantes aquatiques (on devine même un poisson rouge) donne à ce lieu un caractère bucolique indéniable. Au loin nous apercevons la ferme restaurée dans les règles de l'art et d'un goût très sûr. En regardant vers la droite nous distinguons le haut du cirque de St-Paul-des-Fonts que nous laissons de côté pour une visite ultérieure. Un large chemin bien tracé serpente sur le Causse : végétation rase, absence de repères, solitude...nous sommes bien sur le Larzac et nous un groupe de pèlerins en quête de silence et d'absolu. Après la pause-déjeuner (les ascètes mangent aussi), le Viala n'est plus qu'à une demi-lieue. La chaleur revient, un gecko se pavane sur une basse branche et fait le beau, sans bouger : bonheur des photographes ! Nous voilà de retour au Viala-du-Pas-de-Jaux pour la visite programmée. Il s'agit d'un corps de logis et d'une tour-grenier fortifiée de 27m, refuge pour les habitants et les provisions en périodes d'insécurité. Une surprise nous attend : nous sommes invités à revêtir un habit d'époque. Les dames se retrouvent devant un choix difficile mais, telles des chrysalides, se transforment bien vite en charmantes jouvencelles, tandis que les messieurs, tout en cape, redeviennent seigneurs et maîtres (oui, bon ! ...). Le bâtiment, très dégradé, a été repris par une association qui, après un travail long et difficile, a réussi une restauration exemplaire. Six niveaux, une belle architecture, un mobilier d'époque et des expositions thématiques à chaque étage. Le chemin de ronde nous permet de repérer les importuns. Les flèches et la poix brûlante attendent. En bas les maisons aux toits rouges se tassent les unes contre les autres, parmi elles deux ou trois remarquables de l'époque du bâtit hospitalier. Vue singulière à 360° sur la campagne environnante. Une visite à recommander à ceux qui ne connaissent pas. Le tout s'achève autour d'un verre d'hypocras et de toasts au roquefort. L'estomac n'est jamais bien loin du centre de la conscience.
A l'occasion de cette randonnée d'une demi-journée, Éole a retenu son souffle chaud pour un instant et a permis à quelques nuages de s'agréger au-dessus des têtes des 35 participants qui s'étaient rassemblés sur le parking du Domaine de Gaillac. En nous dirigeant vers la ruine du Bousquet, nous avons aperçu au loin les orages qui s'abattaient sur le Larzac et le massif du St-Guiral. Quelques gouttes sont tombées, juste assez pour nous faire sortir nos vêtements de pluie, pour les ranger dans nos sacs quelques minutes plus tard. C'est ainsi que sous une température tout à fait clémente nous avons atteint le pont du Bousquet, pour découvrir une des trois pertes de la Virenque. La Virenque, qui prend sa source près de La Combe, sur la commune de Sauclières, est un affluent de la Vis, une des dernières rivières "sauvages" de France, qui naît à 1300 m d'altitude dans le massif du St-Guiral et qui est considérée comme l'un des "ultimes joyaux" naturels par les écologistes. En été, en période d'étiage, les deux rivières disparaissent sous terre pour resurgir ensemble au Moulin de La Foux, sur la commune de Vissec.
Le cadre féerique de la lumière tamisée sur la végétation luxuriante et sur les formes insolites des sculptures rocheuses façonnées par l'eau pendant des millénaires était une vraie surprise pour la plupart d'entre nous. D'aucuns ont même comparé le spectacle à des sites exotiques visités au Viêt-Nam.
Après avoir longé le lit de la rivière en direction sud sur la rive droite, nous avons atteint la fin du sentier. Il fallait donc continuer dans le lit même de la rivière, ce qui par endroits était un peu difficile sur les roches glissantes, mais sans poser de vrais problèmes. Devant nous se déroulait un décor qui changeait à chaque pas. Un kilomètre plus loin, en face de l'endroit où la GR 71 rejoint le lit de la Virenque, nous avons emprunté un sentier qui remonte sur le Causse du Larzac. Sous un soleil revigoré, nous avons pu admirer la superbe vue sur le Causse de Campestre, le Causse de Blandas et le St-Guiral, ainsi que les nombreux papillons et les beaux chardons bleus du Causse qui ne nous ont plus quittés jusqu'au point de départ. Mark van de Beek
APÉRO-RANDO au DURZON (6 août 2019)
C’est une quarantaine de courageux qui quittèrent les Halles à 17h pour la délicate randonnée apéro (distance 2 kms, dénivelé 3 m) menée rapidement par Mireille qui devait avoir soif ! Ils arrivèrent sur les lieux de l’apéro avec au moins 10 minutes d’avance, les pauvres qui avaient préparés (François, Jean-Luc et Jean) étaient tout juste près. Après une délicieuse saucisse sèche et quelques boissons réconfortantes, ils repartirent d’un bon pas et arrivèrent aux Halles vers 19h45.
LES MARMITES (3 août 2019)
Cette petite balade le long de la haute Dourbie à la recherche des marmites a rassemblé jeunes et moins jeunes (bravo à Julia 4 ans et Timothée 5 ans). Nous sommes partis du Mourier en direction de Dourbie en suivant un "Béal" (canal de dérivation) que le temps a comblé. Au passage deux clèdes nous ont rappelé que les châtaignes séchées (châtaignons) ont permis à nos ancêtres de se nourrir pendant l'hiver. Au pont de Dourbie nous faisons demi-tour pressé pour certain de prendre un petit bain dans la rivière qui se révéla très fraiche. Retour des 35 à 12h30 sans en avoir perdu aucun. Ouf !
Encore une belle journée en ce mois d'août, non seulement le soleil est toujours au rendez-vous mais aussi les inconditionnels de la rando "acrobatique". Ils étaient 32 à vouloir en découdre avec la traversée des Canoles. Petit échauffement en partant du Mas du pré, nous longeons le Durzon dont l'onde fraiche et pure nous met en condition pour grimper jusque sur le causse. Et l'aventure commence, des racines des pierres de toutes tailles qu'il faut gravir, on s'entraide, car parfois les marches sont hautes, on s'attend, mais pas longtemps, le groupe est très homogène. Enfin, le plateau, un petit passage à la grotte préhistorique des Canalettes puis petite visite de la maison forestière du même nom. Et c'est reparti pour la visite des Canoles. Jean-Pierre, GPS en main, nous guide dans ce dédale de rochers toujours très impressionnants par le contraste de température, de végétation et d'ambiance tropicale et mystérieuse. Les plus intrépides les franchiront toutes avec le sentiment d'avoir surmonté leurs craintes et surtout la satisfaction d'avoir accompli un exploit. Après le déjeuner sur l'herbe, nous repartons à la recherche de "l'arche perdue" faisant un pied de nez aux yeux du monstre au passage. C'est le retour, là encore, nous empruntons le Pas de la Mule (je me demande toujours pourquoi cette appellation car avec ses goulets enrochés, le passage s'avère très difficile pour une mule). Retour au parking, tout le monde se congratule, se félicite, et en redemande. Je promets que nous partagerons encore des instants aussi forts. Rolande.
Qu’est-ce que l’on préfère ? Le cirque de Navacelles et la canicule ? Ou le cirque de Navacelles sous la pluie ? Réponse : Navacelles sous la pluie et qui pour s’aventurer sous la pluie ce samedi 27 juillet ? On a beau se compter et se recompter sous les Halles de St-Jean, nous ne sommes que cinq au départ, des noms... Mireille, notre guide, Martine, Reine, Claudie et Jean-François, les plus téméraires, les plus inconscients, les plus… ? ou tout simplement ceux qui ont des capes de pluie ! Une seule voiture suffit, départ de la randonnée au Belvédère de Blandas, tiens, le parking est presque vide… la pluie cesse, nous admirons ce paysage grandiose, au cours des temps géologiques la Vis a creusé un canyon, c’est un peu notre Grand Canyon à nous, trois cents mètres plus bas, le hameau de Navacelles, nous passons devant la Maison du site de Blandas et commençons la descente, le chemin est bien balisé, la pente est douce, au bout de quatre kilomètres environ, nous arrivons au Moulin de la Foux, (Foux ou Fos en occitan signifie la source) lieu de résurgence de la Vis, la rivière longtemps souterraine jaillit avec impétuosité ; A cet endroit a été érigé il y a plusieurs centaines d’années, mille ans plus exactement un moulin à grains aujourd’hui en partie restauré, il garde la mémoire des temps passés. à l’intérieur du moulin des panneaux explicatifs, ce lieu est magique, c’est au bord de la Vis que nous pique-niquons, nous avons les rochers pour nous tout seuls, chose très rare l’été, encore un avantage du mauvais temps ! L’eau est d’une telle limpidité que l’on aurait envie de s’y baigner si elle n’était pas si froide mais qu’à cela ne tienne, il y a toujours quelqu’un pour dire t’es pas cap ? Chiche répond Reine et la voilà dans l’eau ! À propos d’eau, Mireille nous régale de vin de noix et le repas terminé la pluie se rappelle à notre souvenir… mais souvenez-vous nous avons nos capes de pluie et c’est reparti, nous longeons la Vis, chemin bucolique ombragé puis on suit un sentier plutôt rocailleux, une corde à nœuds facilite la montée et nous voilà bientôt arrivés au hameau de Navacelles où nous nous arrêtons le temps de prendre des forces avant la longue remontée. Nous traversons le pont sur la Vis et prenons l’ancienne route empierrée qui monte progressivement au début et de plus en plus raide par la suite.
Pour éviter de reprendre la route, un nouveau chemin a été créé il y a quelques années par des randonneurs, c’est celui que nous empruntons, plutôt sportif ce sentier et très abrupt, c’est à ce moment-là que je choisis de caracoler en tête, toujours plus haut et à un moment je m’égare, je ne suis plus dans le chemin mais dans une sorte d’éboulis et là je suis prise de vertige, je ne peux plus bouger, je n’ai plus qu’à appeler et attendre, Mireille ! Jean-François qui était déjà arrivé au sommet vient me chercher et me prend par la main et me guide jusqu’en haut, quant à Mireille, elle rebrousse chemin pour venir aussi jusqu’à moi, deux sauveurs ! Morale de l’histoire, je ne suis pas une chèvre et il faut rester groupés !
Pour finir en beauté nous avons fait un crochet par le cromlech de Peyrarines, toujours sur le Causse de Blandas. C’est un ensemble mégalithique composé de pierres plantées formant un cercle de 120 m de diamètre. Une fois partis, on ne nous arrête plus ! Merci à Mireille pour toutes ces belles découvertes. Martine.
Qu'ils étaient bien courageux, ces huit marcheurs qui sillonnaient mon domaine. Comme ils n'avaient pas froid aux yeux, malgré la chaleur, je leur offris un bel ombrage. Première oasis : une palmeraie du nom de St-Jean de Balmes qui nous accordât une fontaine d'eau fraiche et ces mille ans d'histoire, pendant que Jean-François leur contait ses mystères invisibles. Les rayons du soleil de juillet restèrent derrière mon bouclier de verdure d'un de leurs sentiers qui les amena aux gorges de la Jonte. Ce fut un dénommé Christian qui prit le relais sur les mystères des plantes et des oiseaux et ensuite un certain Jean-Marc lui emboîtât le pas sur l'histoire locale. Sur un fond de rochers colorés, leurs vues se perdaient dans les millions d'années, bercées par l'imaginaire et la beauté pendant que tous ces conférenciers s'unissaient pour donner à leur randonnée l'autre parfum de la connaissance. Ils empruntèrent des escaliers exigus, gravirent des marches ancestrales, se gorgèrent de vastes paysages. Ils s'écoutaient et s'entendaient bien, tour à tour joyeux et réfléchis. Ils ne semblaient pas avoir de chef mais une tête rousse avec des yeux clairs et lointains semblait les rassembler tous. Je les entendis lui dire, juste après le champignon préhistorique et juste avant leurs voitures modernes : merci Mireille pour ce conte éveillé. Des hôtes de cette qualité fut un plaisir pour moi de les accueillir, un simple bout de nature quelque part sur un Causse. François
Bretons et champenois nous retrouvent sous les halles, pour se joindre au groupe de randonneurs plus habitués. C’est donc vingt marcheurs, un peu inquiets de voir le ciel s’assombrir, qui
covoiturent vers la corniche du Méjean. Le ciel est noir et nous broyons du noir sur le causse noir. La pluie devient si abondante, que nous nous
arrêtons à Lanuéjols, pour discuter de l’intérêt de continuer. Nous décidons de rouler jusqu’à Cassagnes, lieu de départ de la rando, et d’aviser.
Parlons du causse Méjean (causse du milieu – médian- entre causse noir et causse de Sauveterre), le plus haut plateau calcaire du parc des grands causses. Son altitude varie de 800 à 1247m au
mont Gargo. Vaste étendue, en grande partie recouverte de pelouses sèches, souvent dépourvues d’arbres, il évoque les steppes tempérées. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on y trouve un
troupeau de chevaux de Prjevalski, espèce primitive, originaire du désert de Gobi, en voie de disparition. Ces équidés ont été en partie réimplantés,
dans les années 1990, sur ce causse dont le climat et le pâturage conviennent, afin de les repeupler pour leur sauvegarde. Le causse est délimité au nord et l’ouest par les gorges du Tarn et au sud par les gorges de la Jonte. Notre randonnée dite « de la corniche du Méjean », surplombe ces deux rivières,
offrant des panoramas magnifiques et vertigineux.
Arrivés au hameau de Cassagnes, le ciel s’éclairci. Bonne idée de persister. Le groupe empreinte un chemin forestier, sous quelques gouttes. Puis, nous découvrons vite sur notre gauche, le balcon
du vertige dominant les gorges de la Jonte et surplombant le village du Truel. Le soleil apparait, et quelques guirlandes de nuage restent accrochées aux falaises. Après quelques acrobaties dans une faille, notre chemin nous conduit vers le vase de Sèvre et le vase de Chine. Ces deux mégalithes impressionnants, appréciés
des grimpeurs, dominent la Jonte de plus de 400m. A cet endroit, nous découvrons une vue plongeante sur le rocher de Capluc et le joli village de Peyreleau.
C’est l’heure du pique-nique et nous nous installons sur un élargissement du sentier ombragé. A la fin du festin, Oh surprise ! J’entends chanter joyeux anniversaire et Rolande me présente
le gâteau orné de bougies. Bernard, lui, me fait mon thème astral et me prédit de vivre jusqu’à 105 ans…
Nous sommes, tout au long du sentier, accompagnés par quelques vautours, dont les aires sont à flan de falaises. Ils nous offrent leurs superbes ballets circulaires et ascendants, tantôt
au-dessus de nos têtes, tantôt en dessous de nous.
Nous reprenons notre marche en montant vers le rocher de Francbouteille. Là, sous nos pas, se creusent et s’étirent les gorges du Tarn. Face à nous, sur l’autre rive, accrochées à la falaise, les
ruines troglodytiques des hameaux d’Églazines et de Saint-Marcelin nous rappellent d’autres belles randonnées (à refaire…). Une source nous offre son rafraichissement, avant de quitter ce
parcours entre ciel et terre, pour regagner Cassagnes. Une boisson fraiche nous est servie sur la terrasse d’une buvette dans une ancienne ferme. Là, dans une sympathique ambiance, nous
échangeons nos émerveillements avant de reprendre la route.
Nous nous arrêtons au petit village typiquement caussenard de Saint Pierre des Tripiers, où nous visitons l’église romane du XIème siècle, de l’ancien prieuré Saint Pierre.
Après cette belle journée, nous remontons en voitures pour regagner Saint-Jean-du-Bruel, en traversant de nouveau le causse Méjean et le causse noir.
Christian, serre-file et randonneur au moins pendant 39 ans encore.
Sources : Yves Gourgeon – L’otage du causse / Renaud Dangreville – Un dernier Berger
Le bureau directeur de l'Escapade croule sous les plaintes. En cause deux des derniers comptes-rendus. Trop longs (bientôt il faudra engager un deuxième webmaster rien que pour ce monsieur), trop
d'adjectifs, d'adverbes, illisibles souvent, quasi impossible de suivre le fil, etc., etc... Plein de confusion, je fais ici amende honorable. J'essaierai d'être sobre et pas trop vain.
Nous quittons ce mercredi St-Jean, "the" village, passons par Seingleys, petit asile charmant quand on connaît un peu mieux ses habitants, longeons les fours à calamine (zinc), éteints depuis
longtemps (génération de nos arrière-grands-parents). Nous traversons une coulée pierreuse riche en fossiles. Et c'est la montée sur le Bégon qui irrite nos mollets, (tra)casse nos genoux, use
nos souffles. Mais on y arrive et les dames ne sont pas les dernières. L'Œil-de-bœuf, le Tombeau du Géant (toujours la même photo), menhirs, dolmens, un rocher en forme de vase... vestiges
millénaires, destins aléatoires. J'avance, j'avance. Nous arrivons sur le Bégon, profusion de jaunes (les champs de blé) et de verts. Barjac, grosse ferme inoccupée, est en vue. C'est l'heure du
déjeuner. Que du bio-maison. Les fourmis semblent apprécier ! Estomacs rassérénés, jambes nerveuses, nous descendons vers La Brunellerie. Là, un elfe accueillant nous attend avec café et thé.
Coup de fouet général : les herbes de la Brunellerie... Aaahh ! Une descente de plus et nous arrivons à la Dourbie et à sa plagette réservée par l'Escapade. Les naïades (pas de masculin) nous
font de ces figures aquatiques mi-Léonardo (homme de Vitruve), mi-Roland Matthes 1972... C'en est beau à pleurer. Remise en place rapide des cheveux pour le retour à La Rougerie par un sentier
sauvage qui longe la Dourbie. Bitume obligé pour les derniers hectomètres, et vous devinerez où la randonnée s'est terminée.
Aux dernières nouvelles : l'Escapade a reçu (et accepté aussitôt) la lettre de démission de ***, rédacteur des comptes-rendus litigieux. Place aux plumes sérieuses. Les aveugles pourront à
nouveau lire les comptes-rendus sans risque de se brûler les yeux !
Pour cette deuxième session de Stevenson de juillet, nous sommes 14 participants prêts pour le départ : Françoise, Carole, Rolande, Frédérique et Pierre-Henri, Martine et Jean Marc, Alain,
François, Jean-François, Hélène, Geneviève et Claude, Derek.
Samedi 13 juillet : rendez-vous sous les Halles à 15h. Chacun arrive lourdement chargé de son sac à dos. Après deux heures de virages cévenols et une halte culturelle à Plan de Fontmort (haut
lieu de bataille entre les camisards et les troupes du roi Louis XIV) commentée par Rolande, le groupe arrive à Saint-Germain de Calberte au camping de la Garde. Martine et Jean-Marc, Hélène,
François, courageux, sont prêts à affronter la fraicheur de la nuit et s'installent dans une belle cabane. Les autres partageront les ronflements dans le dortoir. Après un bon repas sous une
tonnelle bien accueillante, un quiz sur Stevenson nous est proposé. C'est là que nous réalisons que nous devrons faire marcher la tête et les jambes. Récompense : un joli bonnet d'âne est décerné
aux premiers et aux derniers dans une joyeuse ambiance. Une verveine offerte par nos hôtes conclut cette soirée sous les étoiles. Il est l'heure d'aller se coucher.
Dimanche 14 Juillet : autour d'un copieux petit déjeuner chacun raconte sa nuit. Départ du camping pour une petite halte culturelle dans le village de Saint-Germain de Calberte. Jean-François,
passionné et passionnant partage volontiers ses connaissances avec un petit groupe dans l'église. Il est temps de repartir, le chemin de Stevenson nous attend. Les voitures garées au Serre de la
Cam attendront sagement notre retour. Nous voilà partis pour une étape de 13 km. Chemin faisant nous découvrons des paysages grandioses et variés. Derek aux yeux de lynx trouve une vieille pièce
de monnaie. Au gré du chemin chacun partage ses connaissances en géologie, en biologie, en histoire... çà creuse tout çà !!! Pause pique-nique au col des Laupies (1001 m). Chacun reprend des
forces avec de délicieux sandwiches préparés par nos hôtes de la veille. Une sieste s'improvise avant de reprendre notre chemin dans la forêt, bercés
par le clapotis des ruisseaux qui dévalent vers la Mimente. "J'entends siffler le train", sur l'ancienne voie ferrée, le gite de la gare de Cassagnas se profile. Annabelle nous accueille
chaleureusement. Comme la veille chacun trouve sa place dans un dortoir. Derek le campeur solitaire installe sa tente. Après s'être désaltérés, nous
décidons de nous rafraichir au bord de la Mimente. Une petite répétition de Zumba s'improvise sur les berges, et on rigole et on rigole… Il est temps d'aller manger, un copieux buffet nous
attend. Voulant profiter de la douceur de la soirée chacun prend son assiette pour diner au grand air. Le vin coule à flot, blanc, rosé ou rouge chacun choisit. Ces différents breuvages
favorisent une ambiance festive de 14 juillet. Il est temps de zumber, même sans musique, certains se découvrent des talents de danseurs. Pierre- Henri est déçu il n'y a pas de musique de
madison. L'ESCAPADE doit investir dans une petite enceinte pour la prochaine fois. La soirée continue avec une partie de pétanque : les filles contre les garçons. Malheureusement faute de lumière
la partie s'arrête : les filles ont gagné mais les garçons sont bons perdants. Il est temps d'aller se coucher, chacun trouve sa position pour s'endormir.
Lundi 15 Juillet : Réveil sous un soleil radieux pour prendre un petit déjeuner copieux avant d'affronter les 15 km qui nous attendent dont 5 km de montée.... Sans la nommer, une étourdie.... a eu la bonne idée de "faire voler" ses lunettes sur le toit ! Chacun essaie de trouver un moyen pour les récupérer,
l'astucieux François trouve la solution en passant par une petite fenêtre. Ouf ! on peut partir. Au bout de l'ascension le groupe découvre le point sublime, son menhir de quartz et son coffre
préhistorique largement commenté par Jean François. Pique-nique à la villa... notre salle à manger nous attend, mais il ne reste que des ruines de la villa gallo-romaine de
Saint-Clément. Une fois rassasié le groupe repart jusqu'aux voitures et nous prenons le verre de l'amitié à l'auberge avant de nous séparer.
Merci à tous pour cette belle randonnée dans une ambiance amicale, chaleureuse et joyeuse.
Carole et Françoise
Lu dans l'édition matinale du Monde ce 11 juillet 2019, page 7, dans la rubrique " Le bonheur existe, je l'ai rencontré ! "Envoyé par mon rédacteur en chef pour couvrir quelques " sujets
sociétaux" propres à remonter le moral de nos concitoyens, je suis arrivé samedi dernier à St-Jean-du-Bruel, en pleine canicule. J'y ai rencontré mon cher ami C*J*, brillant journaliste
maintenant à la retraite. Celui-ci, à qui j'exprimais ma difficulté à trouver un "angle d'attaque" me conseilla immédiatement de participer à une randonnée de l'Escapade, le club de marche
Saint-Jeantais. La prochaine avait lieu le mercredi 10 juillet et promettait beaucoup. Départ tôt le matin en face des Halles(superbes)du village et bientôt apparaissent de nombreuses personnes,
dont beaucoup semblent se connaître intimement. Je reçois un accueil chaleureux et suis présenté à un grand nombre. D'abord un covoiturage nous conduit vers le Larzac, à La Salvage plus
précisément, petit hameau du Causse. En chemin nous passons près de Montredon, témoin d'évènements dont toute une génération garde un souvenir ému et intact. Arrivés à Notre-Dame de La Salvage
(silva-forêt, petite église sans prétention de la première partie du XIXème construite sur les ruines d'une église romane du XIIème siècle), nous empruntons au début un
large chemin en pente douce qui ondule à travers le Causse. À proximité du point culminant se trouve une borne géodésique (altitude, latitude, longitude) qui a malheureusement souffert des
caprices du temps. Celle-ci enracine le lieu de façon précise : Ici et pas ailleurs. Quelques pas plus loin une clairière abrite une minuscule lavogne (point d'eau pour les troupeaux) ainsi qu'un
enclos à moutons encore bien préservé avec ses murs de pierres sèches ingénieusement assemblées. Nous quittons vite le large chemin pour un sentier plus étroit, ombragé, qui nous mène, en file
indienne, vers le bord méridional des gorges de la Dourbie. Sur ce chemin de crête, cœur de la randonnée, vont se dévoiler quelques-unes des plus belles vues sur cette vallée : un village
assoupi sur un plateau, Pierrefiche, les grandes cheminées calcaires de Roques-Altes sur le Causse opposé, le Causse Noir, le chaos de Montpellier-le- Vieux, une maison troglodyte... et tout cela
éclairé par un soleil enfin lavé de sa canicule. La falaise (dolomies) sur laquelle nous cheminons se dessine bientôt avec ses à-pics vertigineux et... vertigineusement beaux. Et comme si ce
n'était pas suffisant, voilà les vautours qui arrivent, certains planent à quelques mètres au-dessus de nous et bientôt c'est toute une colonie de ces fiers rapaces qui nous observent et
décrivent de majestueux vols planés pour notre plus grand plaisir... les nids ne sont pas loin ! Et le plus beau reste à venir. Une vue grandiose ("dramatic" diraient nos amis anglais) s'ouvre
sur l'échancrure de la vallée avec ses deux berges, le ruban bleu-vert de la rivière, la route qui la longe, la ville de Millau, maisons serrées les unes contre les autres, qui s'incruste presque
amoureusement dans la vallée le tout surligné par la barre blanche horizontale du viaduc avec ses ramages haubanés. Quelle chance de se trouver hic et nunc ! Et à quel point a raison ce
randonneur, d'allure austère mais de visage souriant, qui me souffle à l'oreille : "Dieu a fait la campagne et l'homme la ville". Comment ne pas être d'accord ? À propos de campagne, ne
manquez pas, publié dans ce même numéro, l'article d'Aimée Faure-Laroque : "Le Larzac et ses campagnes : mythes et réalités "tiré du chapitre 15, pages 169 à 173, de sa somme "La campagne
française", 2ème édition chez Tabula Rasa. La fin de l'itinéraire nous fait passer devant une ferme restaurée : Le Pompidou (replat). Quelques brebis se reposent à l'ombre d'un bosquet : la
vie ne demande qu'à naître et se poursuivre. Un grand sentier referme la boucle de ce circuit magique... et bien réel. Et nous repartons tous vers nos destinations favorites, des images plein la
tête. Celle que je voudrais ajouter à mon grand livre de la Nature s'intitulera : Dourbie : summer of 2019...
De notre envoyé spécial en Aveyron Odilon Verbois
Nous avons laissé St-Jean puis Cantobre avec ses maisons rochers. Contents de profiter de cette fraîche matinée, nous sommes montés tous les huit, à l'assaut de la corniche. D'abord le rocher
grotte, puis celui en arceau nous amenèrent devant le panorama de la vallée de la Dourbie. Cela montait encore mais le moral était bon. Quelques fleurs renvoyaient un peu du ciel qui les arrosait
; elles répondaient du nom chantant de cigalon. Le chemin s'élargit un peu et nous voilà arrivés à l'ancienne bergerie du Martoulet et là, la mission devint de trouver le vrai "Roc Nantais". Au
terme d'une marche escalade, nous y étions. Panorama, photos et contentement. Tout le long les oiseaux nous encourageaient de leurs chants ainsi que ceux de Marie-Jo, toujours gaie comme un
pinson ! Puis vint la descente et sa délicieuse coudraie, pays de cocagne pour les écureuils. Quelques cormiers s'étiraient pour grappiller un peu de lumière en regardant passer ces drôles de
bipèdes avec leurs bâtons qui cherchaient l'ombre maintenant.
Les voitures donnèrent l'ordre d'éparpillement de l'équipe ; chacun s'en allant vers d'autres aventures dont quelques-unes seront contés à la prochaine randonnée. François.
Lâchement abandonné par l'inspiration, j'emprunterai, pour ce compte-rendu, au récit d'un touriste belge en vacances dans l'Aveyron fin des années 50 ("En douce dans le 12", Raoul Van der Plas, éditions Tournesol, 1959).
"Ma femme, mes enfants et moi sommes en villégiature à St-Jean du Bruel depuis une semaine. Ce matin, nous avons pris la direction de Lapanouse de Cernon avec d'autres amis (dont mon beau-frère
Albert que je déteste). Nous étions 10 au départ de ce parcours. Nous avons suivi, un peu au hasard, un chemin légèrement escarpé, bientôt traversé par une coulée de pierres dont certaines
montraient des fossiles de l'époque jurassique : des ammonites, des formes d'organismes très curieuses, aucune trace de mes ancêtres français. Quelques papillons, des Pyrales du buis,
voltigeaient deci delà, attendant leur heure de gloire. Trouvant très joli ce lépidoptère, mon épouse Wolleke, accrocha un spécimen à sa boucle d'oreille (voir photo) ce qui, ma foi, était du
plus bel effet. Peu habitués aux efforts de montée dans ces contrées ensoleillées, c'est avec soulagement que nous avons pénétré dans une buissière, ombreuse et fraîche : plein de chants
d'oiseaux, des variétés de plantes à rendre jaloux C. von Linné lui-même (Sabot de Vénus, Baiser de Judas, Seau de Salomon...), entonnoirs creusés par les blaireaux dans lesquels ils se soulagent
(Black is black)... Au détour du chemin, un abreuvoir bucolique semble le lieu idéal pour la photo de famille. Sur un contrefort, toute la région se dessine, telle une carte géographique :
village accroché à un affleurement rocheux, formation géologique en forme de pyramide tronquée, voie de chemin de fer reliant deux villes à imaginer... Un dernier effort et nous arrivons au
sommet sous un soleil de sidérurgie wallonne. Déjeuner à l'ombre des jeun... non ! Bière et filet américain nous réconfortent et calment les enfants. Bon, il est temps de descendre, chemin
glissant demandant de l'attention, transpiration abondante, nous passons devant la gare de Lapanouse toute d'activité méridionale et sous un ouvrage d'art qui supporte la voie ferrée. Nous
traversons les Devèzes, zones de biodiversité végétale (les célèbres orchidées). Que voilà une bonne idée pour le développement du tourisme ! Retour à Lapanouse et à ma 2 cv. flambant neuve,
climatisée (capote et vitres latérales rabattables). La route passant à Ste-Eulalie, un arrêt s'impose au café municipal : bières gouleyantes et limonades fraîches nous comblent. Quelle
magnifique journée !!! ".
Bien sûr vous remarquerez dans ce texte quelques anachronismes, quelques imprécisions, des lieux communs regrettables et le rouge me monte au front quand je lis "Seau de Salomon". Quel manque de
jugement ! Une prétention déplacée, un manque d'information flagrant ! Le style ne vaut pas un clou, ce qu'il raconte n'intéresse personne, les blagues sont foireuses et le texte me
tombe des mains. Vous serez encore plus étonnés d'apprendre que ce récit (?) a reçu un prix au concours des plus beaux comptes-rendus 1960, jury présidé par Germaine Nothomb, grand-mère putative
d'Amélie. On se demande vraiment ce que nos amis belges avaient dans la tête pour monter ainsi en épingle un texte qui, jamais, n'aurait dû être publié. Heureusement, tout cela a bien changé !
Jean-Philippe.
18 personnes se sont retrouvées en mode convivialité ce samedi 29 juin. Cette randonnée organisée par Michel Génin a tenu toutes ses promesses et a ravi les participants. Marche à l’ombre… des arbres majestueux comme les châtaigniers et les frênes ; petits sentiers variés avec en toile de fond une Dourbie plus magnifique que jamais. "Marmites bouillonnantes" qui nous ont rafraîchis le temps d’une baignade appréciée avec repas tiré du sac à la clef. Le retour sur Dourbies nous a livré la présence de témoignages anciens : béals et clèdes, c’est paraît-il, "une histoire de châtaignes !" Après la photo sur le pont neuf, un pot de l’amitié vint clôturer notre charmante journée, en se donnant rendez-vous mercredi prochain. Christian.